Marché immobilier : une reprise confirmée mais encore fragile - Note de conjoncture immobilière (Octobre 2025)
- Mathilde Rolland
- 20 nov.
- 3 min de lecture
Après deux années marquées par le ralentissement, le marché immobilier français montre des signes clairs de redressement. Selon la Note de conjoncture immobilière n°69 (octobre 2025) publiée par le Conseil Supérieur du Notariat, la reprise amorcée à l’automne 2024 se confirme, soutenue par la baisse des taux et la reprise du crédit.

Une activité en nette hausse
À fin août 2025, la France enregistre 916 000 transactions immobilières dans l’ancien sur douze mois glissants, soit +10 % en un an. Cette remontée s’explique par plusieurs facteurs :
La baisse du taux directeur de la BCE à 2 % après huit baisses successives,
La détente du crédit immobilier,
Et l’anticipation de la hausse des droits de mutation appliquée au printemps.
Malgré cela, les banques restent prudentes et favorisent les ménages les plus solides, maintenant ainsi une reprise sélective et progressive.
Des prix globalement stables, mais des écarts régionaux marqués
Au 2e trimestre 2025, les prix des logements anciens ont légèrement progressé de +0,3 % sur un an :
+0,5 % en province,
-0,2 % en Île-de-France.
Les projections à fin novembre annoncent encore +1,8 % pour les appartements et +1,3 % pour les maisons. Les disparités régionales sont fortes :
Toulouse (+8,4 %), Besançon (+13,9 %) et Le Havre (+8,2 %) affichent une belle dynamique,
Tandis que Paris (-6 %) ou Nîmes (-7,5 %) subissent encore une correction.
Un marché dominé par les acquéreurs occupants
Le marché immobilier se recentre sur l’usage : les acquéreurs achètent pour se loger, pas pour investir. Cette tendance se traduit par un taux d’épargne record de 18 %, le plus haut niveau depuis 40 ans. Le marché locatif reste sous tension, notamment dans les grandes métropoles où la demande excède largement l’offre.
Les investisseurs locatifs, découragés par la fiscalité et les contraintes réglementaires, peinent à se projeter durablement, ce qui accentue la pénurie de logements disponibles à la location.
Le DPE, un facteur de plus en plus décisif
La performance énergétique influence désormais directement la valeur des biens. D’après la note :
Une maison classée G se vend 25 % moins cher qu’une équivalente classée D,
Tandis qu’un logement classé A bénéficie d’une valorisation de +16 %.
La part des ventes de logements très énergivores (étiquettes F et G) s’est stabilisée à 15 % en 2025, après un pic de 17 % en 2023.Le marché s’ajuste progressivement aux nouvelles contraintes environnementales et à la réglementation sur les “passoires thermiques”.
Le marché du neuf : entre rebond et prudence
Les chiffres du neuf traduisent un léger regain d’activité :
+21,5 % de logements commencés en août 2025 par rapport à juillet,
-1,4 % d’autorisations sur la même période.
Mais la commercialisation reste en retrait avec -8,7 % de ventes sur un an. Le secteur demeure fragile, même si la stabilisation des taux pourrait encourager une reprise plus soutenue d’ici 2026.
En résumé : une reprise sous surveillance
Le marché immobilier français sort peu à peu de sa phase de convalescence. La tendance est positive, mais la reprise reste fragile et dépendante :
de la capacité des vendeurs à ajuster leurs prix,
de la confiance des acheteurs,
et d’un cadre fiscal et réglementaire plus lisible.
L’immobilier reste un pilier essentiel de la croissance et des recettes locales, et sa stabilisation progressive constitue un enjeu économique majeur pour les années à venir.
Source officielle
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